Archives quotidiennes : 31 janvier 2012

Great Ocean Road

The Great Ocean Road, encore un nom de route annonceur de promesses, commence à Torquay, à l’ouest de Melbourne. C’est parti pour une centaine de kilomètres !

Torquay, c’est la Mecque du surf de l’état de Victoria. Un lieu idéal pour que mademoiselle Lena se fasse offrir un nouveau maillot de bain de marque Billabong … ou Rip Curl ou Roxy, je ne sais plus …

A vrai dire, ça faisait 3 mois qu’on cherchait un maillot !

Au Cape Otway, nous visitons le plus ancien phare d’Australie. Ca souffle fort. Une carte de la région indique les noms et dates des nombreux bateaux qui firent naufrage au cours du dix-neuvième siècle. La côte des Naufragés n’a pas usurpé son nom.

La plupart du temps, the Great Ocean Road longe le littoral découpé. Parfois, elle fait quelques incursions dans les belles forêts d’eucalyptus. A cette occasion, nous rencontrons à nouveau des koalas, totalement sauvages cette fois. Revenons au littoral. De grandes plages de sables alternent avec des falaises vertigineuses. Sur la photo suivante, pour donner une idée des dimensions, les petits points noirs au centre de la plage, ce sont des gens.

Ici, les vagues de l’océan austral se déchaînent en permanence et viennent creuser chaque jour la base des falaises calcaires. Sur des dizaines de kilomètres, nous voyons des formations variées de roches, victimes de cette lente érosion qui dure depuis des millénaires …

Il y a le célèbre site des « Twelve apostles ».

Puis il y a « The Arch ».

Nous apercevons aussi « The London Bridge ». Il y a encore quelques années, le London Bridge était une double arche reliée au continent. Un jour de janvier 1990, deux personnes pique-niquent au bout du promontoire. Avant la fin de leur repas, la première arche s’écroule (à gauche sur la photo). Ils sont sur une île. Un hélicoptère viendra les secourir.

Dans notre vie de camping, nous faisons aussi de sympathiques rencontres. Il y a cette famille d’Annecy que nous recroisons par hasard cinq jours après notre premier rendez-vous. C’est petit l’Australie …

Il y a aussi Tania et Robert, un couple originaire du Queensland, qui voyage avec leurs trois jeunes enfants pour une année, en faisant le tour … de l’Australie, avec leur caravane. C’est grand l’Australie.

Ils ont dû voir que nous n’étions pas des spécialistes du camping-car et font tout pour nous rendre service. Nous avons du mal à comprendre ce que disent les Australiens … Tania et Robert eux, font l’effort de parler lentement. Un soir, nous bavardons et en face de nous, juste à l’extérieur de l’enceinte du camping, des kangourous bondissent en cadence. Ce qui nous paraît exceptionnel est d’une grande banalité pour nos voisins australiens.

En cette fin de mois de janvier, Lena et Cléo mettent les bouchées doubles pour terminer la séquence du CNED. Le confort du camping-car leur permet de travailler pendant que nous roulons.

Mais lorsque nous quittons la Great Ocean Road pour entrer dans l’intérieur des terres, la chaleur rend la concentration bien plus difficile.

37,5 °C l’après-midi, il fait chaud …

Les paysages changent. Ce sont des pâturages d’herbes séchées par le soleil, qui s’étendent à perte de vue. Avec le vent, le risque d’incendie est une préoccupation publique majeure.

Enfin nous arrivons à Ballarat, une ville qui connut son heure de gloire en 1851, lorsqu’on y découvrit un gisement aurifère. Durant trois ans, ce fut la ruée vers l’or, une immigration soudaine depuis tout l’empire britannique qui bouleversa un peu la société victorienne. Nous visitons Sovereign Hill, un village reconstitué du temps de la ruée vers l’or.

Quelques ateliers permettent d’en savoir plus sur l’exploitation de la mine, la recherche de pépites dans le sable de la rivière, le coulage des lingots. Le plan de ville est typique : une main road le long de laquelle s’alignent les commerces et artisans. On trouve la banque, la poste, le maréchal-ferrant, le bijoutier, la brigade de pompiers, le marshall, le charronnage (construction et entretien des carrosses), l’imprimerie, l’église méthodiste … La ville est animée puisque des gens tiennent des boutiques ou passent dans les rues, vêtus de costumes d’époque. Ce sont des habitants de Ballarat qui consacrent bénévolement un peu de leur temps pour faire vivre l’histoire de leur ville. Plus à l’écart, on entre dans les maisons pour y voir les intérieurs des habitants d’autrefois. Des femmes tricotent et cousent. Dans les jardins, vivent des poules, des canards, des dindons.

Lena et Cléo s’exercent au lavage de l’or à la battée.

Chez le maroquinier, Mady imite son grand-père.

Sovereign Hill, c’est une ambiance de western ludique et instructive, qui plaît beaucoup aux enfants. Et aux grands aussi.

Pour finir, voici une petite comptine, qui nous accompagne en Australie :

  • Le kangourou Kiki avait mis son kimono,
  • Il était ceinture kaki et n’était jamais K.O.
  • Le koala son ami préférait mettre un képi
  • Il était ceinture kaki et n’était jamais K.O.

Fred