Les chutes Victoria … On ne voulait pas rater une des 7 merveilles naturelles du monde classées par l’UNESCO. Après le contre-temps du parc Moremi (voir article précédent et commentaires), nous avons pris un peu de retard sur notre itinéraire. Initialement, nous envisagions de continuer par le nord à travers la réserve de Chobé. Mais ça voulait dire 6 heures de piste dans le sable et peut-être autant le lendemain. Après le plantage dans l’eau, l’enlisement dans le sable ? Selon l’avis d’Isa et la trouille de Cléo, on a choisi d’assurer par la route, c’est plus long mais sûrement plus rapide et plus fiable. Après une grosse journée de route, nous voici à Kasané tout au nord-est du Botswana.
Pour aller aux chutes du Zambèze (chutes Victoria), il faut entrer pour une journée soit en Zambie soit au Zimbabwe. Sur une centaine de kilomètres, le fleuve Zambèze sépare les 2 pays. Alors Zambie ou Zimbabwe ?
Depuis la Zambie, on peut descendre jusqu’au fleuve après la cataracte, mais le point de vue est plus limité. De plus, le passage de frontière se fait par bac (on traverse justement le fleuve en amont). Depuis le Zimbabwe, on a un panorama vraiment large et le passage de frontière est terrestre. L’argument a du poids, donc, va pour le Zimbabwe. Mais le Zimbabwe est une dictature condamnée par les instances internationales : droits de l’homme bafoués, corruption, racket … Est-ce pour cela que le touriste occidental est considéré comme un pigeon ?
Nous voilà arrivés au poste-frontière : pas de problème pour la sortie du Botswana.
Les choses se compliquent à l’entrée au Zimbabwe. Il y a 3 guichets. On fait la queue au premier pour les visas. Ouf, ils ne les font payer qu’aux adultes ! Donc va pour 60 USD car le Président du Zimbabwe, il a bien compris que les US dollars, c’est mieux que les billets de 10 000 trillions de l’ancienne monnaie locale !
Bref, tout content, on prend la voiture et on se fait vite refouler car il nous manque un papier. On refait la queue, au 2ème guichet, on remarque des Italiens qui s’énervent à côté, mais on ne sait pas trop pourquoi… Et là, on nous demande 55 USD pour laisser entrer la voiture (doit d’accès aux routes et compensation carbone de l’étranger !). Ca commence à faire beaucoup pour quelques heures dans un pays. Mais bon, pas le choix. Le gars nous dit, allez voir mon collègue à côté et là, on ne comprend pas grand-chose, mais sous prétexte d’une garantie illusoire, on nous réclame encore 120 USD !!!!
On saisit mieux l’énervement des Italiens de tout à l’heure, on leur explique qu’on ne reste qu’un jour, que ce n’est pas normal, que ce n’est pas indiqué dans les guides (merci le lonely planet !) Fred tente la technique du vendeur en simulant de repartir, moi, Isa, j’ai les nerfs. Finalement, c’est 100€ ou bien 900 Pulas. Ils sont facilitant ces douaniers !
Bon, on arrive au bout d’une heure à avoir les 10 papiers après s’être faits torpillés de 235 USD.
On a donc traversé la frontière la plus chère du monde pour 6h sur place !
Et pour finir au retour, on se fera flasher par un radar mobile, mais là, ce n’est que 5 USD, pas cher !
Bref, ce pays est à éviter à tout prix, le touriste est vraiment un pigeon.
A part cela, les chutes Victoria c’est grandiose, même si au mois d’août, le débit n’est pas à son maximum. Fred avait déjà vu les chutes Victoria, en avril 2008, le débit était plus impressionnant.
1,7 kms de large, 108 m de hauteur (devant Iguaçu et Niagara) et seulement 3 jours de débits pour avoir l’équivalent de la consommation annuelle de l’eau de New-York !
Ah, la lumière et l’eau, ça fait toujours de magnifiques arcs-en-ciel.
Les habitants d’ici ont appelé les chutes « Mosi-oa-tunya », ce qui signifie « la fumée qui gronde ». « Gronde » parce que ça fait vraiment du bruit et « fumée » parce que l’eau rejaillit au-dessus du site formant une espèce de brumisateur géant et permanent. Les filles aiment bien cette douche naturelle. La végétation et les babouins aussi d’ailleurs, ici c’est la jungle.
Aujourd’hui 23 août, nous avons repris notre rythme d’avaleurs de kilomètres, direction plein sud. Dans 2 jours, nous devons en effet rendre la voiture à Johannesburg.
Nous sommes à Palapye (c’est toujours le Botswana) dans un camping de fêtards. Le bar diffuse Rihanna, Lady Gaga et les Black Eyed Peas à fond. Lena et Cléo apprécient mais c’est difficile de rester concentrés sur les cours du CNED …
Isa et Fred
PS 1 : Merci à tous pour vos commentaires que nous lisons avec beaucoup de plaisir, y compris Lena et Cléo . Leur article a battu tous les records de commentaires. C’est promis, elles se remettent à écrire dès que l’école aura bien avancé.
PS 2 : le temps de trouver un acces internet, nous sommes arrives a Johannesburg chez Mohammed qui nous laisse son appartement pour l apres-midi et la nuit (quel sens du devouememt chez ce garcon !) . La bonne occasion de se reposer, de se nettoyer et de faire une grande lessive. Demain, nous quittons l Afrique !