Il y a tout d’abord ces séquoias géants, les arbres les plus imposants du monde qui peuvent se développer grâce à leur rythme de croissance, à leur longues racines qui peuvent aller chercher l’eau très loin, à leur résistance au feu, etc …
Le vieux « Général Sherman » (2 200 ans tout de même …), pèse 1 300 tonnes, le diamètre de son tronc à la base est de 11 mètres … Des chiffres démesurés …
Un peu plus loin, il y a cette dépression créée par des failles géologiques. C’est une zone aride, située en dessous de la mer. On appelle cet endroit la Vallée de la Mort. C’est sec, il fait chaud (45°C minimum au mois de juin) avec un peu de vent. Nous avons l’impression d’être face à un sèche-cheveux géant …
Encore des paysages de désert sublimes …
Voici ci-dessous le bassin de Badwater, mélange de sel et de boues séchées, vu depuis l’intérieur.
… Et vu d’en haut.
Des paysages de désert à « couper le souffle », on en a vu d’autres (Namibie, Argentine, Bolivie …), mais impossible d’être blasés avec ce que nous voyons dans ces états américains. Ce qui nous frappe ici, c’est l ‘immensité, le gigantisme du lieu. Nous avons mis une journée en roulant sur d’excellentes routes pour traverser seulement une partie de la Vallée de la Mort.
Les routes, parlons-en : des dizaines, des centaines de kilomètres de bandes de bitume nous emmènent à travers la Californie, le Nevada, l’Utah et maintenant l’Arizona. Et les américains sont champions pour aménager des « scenic roads » et des « scenic views » aux endroits les plus splendides. On domine alors les paysages qui donnent toutes leurs dimensions. C’est toujours des vues imprenables, des panoramas démesurés.
Heu, nous voyageons en voiture, pas en moto …
Dans cet ouest américain, ce sont toujours des paysages désertiques. Tiens, voici au loin « une grande ville en plein désert » … Est-ce Paris, New-York, Venise, ou tout ça à la fois ? Encore de la démesure.
1ère réflexion des filles : « C’est super ça tous ces monuments dans la même ville, pas besoin de voyager pour les visiter !»
Depuis le début du tour du monde , ce que nous apprécions comme logement ce sont les petites pensions de trois ou quatre chambres, cela nous permet d’échanger un peu avec la famille propriétaire ou les gérants … A Las Vegas, Isa trouve une chambre à prix cassé au Circus Circus, un hôtel de … 3 770 chambres … Comme dans tout palace de Las Vegas, on trouve dans cet hôtel-casino, une dizaine de restaurants, des piscines, un centre de fitness, des shoppings divers et variés, des salons de beauté, de coiffure, de massage, des jeux pour les enfants (en plus des jeux d’argent pour les grands), une chapelle pour se marier. Mais il ya aussi des spectacles de cirque et … un parc d’attractions.
2ème réflexion des filles : « c’est pratique, on peut rester dans l’hôtel toute la journée … ».
Le Times Square Mall en Malaisie nous avait bluffé avec son concept de « grand huit dans le centre commercial ». Voici le « grand huit dans l’hôtel ».
Le Circus Circus est donc truffé de divertissements pour les enfants.
Il n’en faut pas plus pour que les filles soient aux anges. Evidemment, la plupart des ces activités sont des initiations aux jeux d’argent.
3ème réflexion des filles : « plus tu joues des pièces, plus tu as de chances d’avoir des tickets, plus tu as de tickets, plus tu as de points, plus tu as de points, plus ton cadeau est gros … Donc il faut continuer à jouer … ». Elles apprennent vite …
Un bon hôtel-casino sait choyer ses clients. Au bar, on peut se désaltérer tout en continuant à jouer, il ne faut pas perdre de temps. Les machines à sous sont disséminées un peu partout, dans le hall d’accueil, à côté des restaurants (des toilettes?) …Si le joueur a un coup de pompe, il peut acheter des produits énergisants dans les supérettes de l’hôtel.
Ces américains me font rire. Le gigantisme de la nature les a conduit à la démesure dans leur quotidien. Tout le monde le sait. Mais, ils ont bien sûr compris que la modération était la clé de la durabilité notamment pour leur santé et leurs ressources. Or, il est difficile de changer des habitudes vieilles de trois ou quatre générations. Du coup, il y a quelques situations de paradoxe assez drôles. Les restaurants pratiquent très souvent le double affichage : un premier chiffre indique le prix du produit, un second la valeur en calories. Mais au rayon boisson, il n’y a que des sodas servis au verre de 50 cl minimum. Au petit déjeuner, on peut choisir entre du lait à faible teneur en matière grasse (2%) ou à très faible teneur en matière grasse (1%). Très bien ! Ah oui, mais pour le solide, il n’y a pas grand-chose en dehors des donuts bien trop gras et trop sucrés … Les emballages nous envahissent. Nous mangeons toujours dans de la vaisselle jetable. Il y a plus de papier, de carton et de polystyrène que de nourriture … Le Nevada est un désert ? On construit encore des hôtels énergivores à Las Vegas. Lena : « comment on règle le débit d’eau dans la douche ? ». « On ne peut pas le régler, ça coule à fond dès qu’on ouvre le robinet ! ».
A Las Vegas, la démesure c’est la normalité. Nous visitons trois de la dizaine de palaces qui bordent le strip (l’avenues des Palaces). Quel luxe ! Quel extravagance ! Impressionant. Voici quelques photos des intérieurs du Caesars Palace et du Flamingo.
Puis nous regardons le spectacle de fontaines qui a lieu tous les soirs devant le Bellagio, comme si nous avions fait le hold-up du siècle (voir ou revoir le film Ocean’s eleven).
Dans le jardin du (pas tout récent) Flamingo, s’ébattent quelques flamands roses chiliens.
Réflexion qu’auraient pu faire les filles : « c’est mieux d’observer des flamands roses ici que dans les lagunas de Bolivie, il fait beaucoup moins froid … »
Après Las Vegas (« Les Plaines fertiles » en espagnol – Les Espagnols avaient découvert qu’il y avait un peu d’eau dans le sol), nous continuons vers l’est pour découvrir d’autres déserts.
Le Bryce Canyon est connu pour ses étonnantes cheminées de fées roses ou oranges (merci l’érosion).
De la crête, on peut voir, par temps clair, les plateaux environnants jusqu’à 160 kms. Une vision encore démesurée.
« Un sacré endroit pour perdre une vache » aurait dit le dénommé Bryce (un pionnier fermier) en découvrant le site …
Un peu plus loin, c’est le canyon du Little Colorado (merci l’érosion).
Enfin, nous terminons notre tour dans l’ouest américain par LA merveille de la région, la plus grande faille de la Terre, THE GRAND CANYON. 16 kms de large, 1 600 mètres de profondeur. Le petit journal The Guide distribué à l’entrée du parc national commence ainsi : « Mettez-vous debout près du bord du canyon et regardez-le. Sa beauté et sa taille ne nous rendent-ils pas plus humbles ? » Que dire de plus … Voici deux photos (parmi nos plus belles) qui malheureusement ne permettent pas d’immaginer l’immensité. Il faut y aller pour se rendre compte.
A Grand Canyon, j’aurais aimé être un oiseau. Le voyage continue.
A+. Fred
PS de la part des filles : quand nous étions à Las Vegas, il y avait au Planet Hollywood, un hôtel-casino un peu plus loin, l’élection de Miss USA 2012. C’est la favorite de Mady, la représentante du Rhode Island qui a été élue !