14 février, 21h45. Nouméa, hôtel Le Paris, chambre 202. On frappe à la porte. C’est Olivier. Nous descendons au café dans la rue d’à côté. Nous passons un très bon moment. Deux heures et deux bières plus tard, je me dis que c’est assez incroyable quand même … Olivier, il habite Toulouse et je le vois en moyenne tous les dix ans. Il est en déplacement professionnel pour quelques jours en Nouvelle-Calédonie et nous a écrit pour voir si nos routes allaient se croiser. Ce rendez-vous programmé de deux heures en onze mois de voyage, c’est quand même un record. Internet, ça rapproche, ça facilite les rencontres, y compris à 17 000 kilomètres de la maison.
Dans la catégorie des records, il y a aussi nos parents, qui eux aussi ont parcouru un demi-globe pour nous rendre visite deux petites semaines ! Chapeau …
Depuis leur départ, nos séjournons dans un petit studio à Nouméa, un camp de base magnifique pour des excursions, après un petit plongeon matinal dans le lagon.
… Et avant quelques brasses dans la piscine au soleil couchant.
Cette dernière semaine en Nouvelle-Calédonie, nous faisons beaucoup de rencontres. Merci à ces Calédoniens qui nous ont consacré un peu de leur temps. Merci aussi à tous ceux qui nous ont transmis ces contacts.
Toutes ces personnes que nous rencontrons nous parlent de la vie sur le « caillou» (surnom de la Nouvelle-Calédonie), petit bout de France dans le Pacifique sud. Arrivés il y a quelques mois ou il y a quarante ans, leur vie aujourd’hui est ici. Nous avons beaucoup de chance de rencontrer des gens installés, pour nous c’est très intéressant. De plus, la gentillesse est au rendez-vous.
Avec Anouk et Fred, nous passons un dimanche pique-nique et baignade en rivière dans le sud de Grande-Terre, au parc de la Rivière bleue. La particularité de la région de la Rivière bleue, c’est son sol de latérite rouge. Cette terre se dépose partout, colorie le paysage.
C’est sauvage le sud, avec ces collines d’arbustes et de plantes rabougries traversées par des dizaines de petits cours d’eau.
Avec Vanessa et JF, direction La Foa et les plages de Poé et de la Roche Percée.
Avec Louis et Frédérique, nous sommes reçus dans une très belle maison. Les filles apprécient la piscine et ses cascades.
Puis nous nous rendons chez Guy, un de leur ami calédonien, un « broussard » qui exploite du bétail en élevage extensif sur 700 hectares. L’élevage bovin, c’est une des spécialités de la côte ouest du « caillou ». L’exploitation de Guy est transmise de père en fils depuis trois générations … Une visite chez l’habitant, comme on ne peut pas le faire avec un simple livre-guide de voyage.
Nous aurions aimé avoir des contacts avec des Kanaks, mais c’est compliqué. Dommage, pour une fois que la barrière de la langue n’existe pas … Physiquement, les hommes kanaks ressemblent presque tous à la star locale du football. Ils se promènent avec une machette ou un fusil sur l’ épaule, habillés comme en hiver en France métropolitaine.
On les aborde, ils font un large sourire, nous renseignent mais parlent assez peu et surtout, ils ne nous attendent pas … Malgré la promotion touristique de l’accueil en tribus, visiblement, recevoir des touristes n’est pas une préoccupation.
Ce qui est frappant d’ailleurs pour qui séjourne en Nouvelle-Calédonie, c’est l’approximation dans le service, le manque de fiabilité. Surtout pour des voyageurs comme nous qui viennent de quatre mois en Asie du sud-est où la concurrence est telle que tout le monde se plie en quatre pour vous servir. Attention, tous les gens croisés sont très sympathiques, prêts à vous aider, mais pour ce qui est de l’efficacité …
Voici deux exemples vécus qui nous ont bien fait rire :
Quelques semaines avant notre arrivée, nous réservons un mini-bus chez un loueur A. La réservation est confirmée. En arrivant à l’aéroport de la Tontouta, pas de véhicule. La fille du loueur A nous propose d’aller chez B, qui a un mini-bus. « Faites le trajet avec ce véhicule jusqu’à Nouméa et à l’agence A de Nouméa, on trouvera un mini-bus. » Arrivés à l’agence A de Nouméa, la fille nous dit : « Vous ne voulez pas rester chez B ? C’est plus simple et en plus, ils sont beaucoup moins chers ! ».
Un après-midi à Nouméa, nous allons au cinéma en famille pour voir « Alvin et les Chipmunks 3 ». Nous sommes seulement cinq dans la salle. Est-ce une raison pour n’avoir que la bande-son ? C’est la première fois que je dois descendre à l’accueil d’un cinéma pour demander que le projectionniste mette en route la bande-image …
Ce séjour dans un morceau de France du Pacifique est un peu à part dans notre voyage. Personnellement, je n’ai plus l’impression de faire un voyage en tour du monde, seulement de séjourner dans un département français, un peu lointain avec une végétation luxuriante et une mer d’une beauté exceptionnelle. Le paysage urbain, les rencontres, et bien sûr la langue me rappellent qu’ici, c’est bien la France.
Sur un plan purement pratique, nous profitons d’une visite en librairie pour acheter quelques livres en français. Au commissariat, on fait la démarche pour le vote par procuration.
Car ici comme ailleurs en France, quand on allume la télé, quelque soit l’heure de la journée, on nous relance sur le prochain rendez-vous politique du pays …
A bientôt. Fred
PS : bienvenue autour du monde, Marie
Comme Huguette, je trouve que les vaches ne sont pas bien grasses… Quant aux photos, elles sont toujours aussi belles, tant les « cartes postales » que celle où les filles sont sous les cascades. Pour celles de Karambeu et des sondages… 😦 no comment ! Bises à tous les 5 et bonne continuation en Australie.
Huguette, Maï, Réponse à propos des vaches : je crois que c’est une question de saison, il faut qu’elles se « refasse du gras » après la saison sèche. Elles sont de la race bramahne (origine indienne), choisie pour leur qualité de résistance aux moustiques (pardon aux tiques) et d’adaptation au climat tropical (saisons seche / humide). Fred
Petite correction : les bramahnes sont résistantes aux tiques, pas aux moustiques ! Cela évite de rentrer les 600 bêtes tous les 28 jours pour les traiter contre ce parasite dans un bain spécial. Ah, ce Fred, il écoute rien …
Nous voici rassurées… Ah… ce Fred !… Il est vrai que les moustiques semblent vous avoir bien occupés ce qui peut expliquer cette amusante « erreur » 😉 Et effectivement, ces vaches ont tout à fait le look des vaches sacrées qu’on voit déambuler en Inde…
J’aime bien le séjour que vous avez fait en NC, toutes ces rencontres, ça avait l’air fantastique….
C’est complètement différent de ce qu’a fait une autre famille que vous connaissez certainement
http://cledarie.over-blog.com/categorie-12247634.html
Mais fantastique dans les 2 cas
…
Que de belles photos!!! Tres drole le contraste entre la vache et le sondage… Pour le service pas etonnant, il ressemble bien au service des DOM TOM !!! Charmant mais pas efficace. Bises a tous les cinq. A tres vite pour le prochain reportage. La baignde de Lena, cleo et Mady a fait fureur!
Votre troisième semaine en Nouvelle Calédonie a été aussi riche en surprises que les 2 premières, ce qui me conforte dans mon opinion: les français installés en Nelle Cal. ne sont pas près de revenir en métropole et sont fiers de nous montrer les beautés de cette terre.
A bientôt.
Bisous à tous les 5.
Je suis surprise par la morphologie des vaches de là-bas qui semblent relativement » cagneuses » malgré toute la verdure qui les entoure , serait-ce une moindre qualité des herbes dont elles se nourrissent ?
Bises à vous 5 .
Huguette.