Archives quotidiennes : 19 août 2011

Un mois après le départ, ça se fête.

Pour fêter le premier mois du tour du monde, papa et maman nous ont levées à 5h30 du matin pour aller voir un gigantesque safari. Tout a très bien commencé, nous avons d’abord vu deux girafes et des Kudus sur le chemin.

 Ensuite, nous avons vu un troupeau d’éléphants qui a traversé le chemin avec leurs petits, puis des petites antilopes, un magnifique petit oiseau de toutes les couleurs (un rolliers).

Après nous avons vu des zèbres et nous nous sommes rapprochés de l’eau pour essayer de voir des hippopotames.

Ensuite, papa  a voulu continuer le chemin dans l’eau (on était toutes contre) mais il n’a pas voulu nous écouter donc nous avons avancé. Pendant environ 15 mètres nous avons assez bien roulé dans l’eau, ensuite la voiture s’est arrêtée à cause de la quantité d’eau donc nous avons été coincés, et l’eau a commencé à rentrer dans la voiture (environ 10 cm et bien sûr on a mouillé plein d’affaires, nous avons quand même reussi à récupérer l’ordinateur et l’appareil photo) mais la marre était profonde d’environ 1 m donc l’eau n’a pas beaucoup monté, mais on a eu très peur.

Papa est monté sur la voiture et il a vite pu expliquer à des espagnols qui étaient aussi en 4×4 pas très loin, ils ont alors pu appeler les rangers qui sont venus nous sortir de là au bout de 2h30. Papa s’est mis en slip pour nous porter (même maman) et Mady s’est fait porter par un ranger pour retourner sur les berges. Ensuite, on est tous retournés à l’entrée du parc pour attendre un « gros camion » et on a rencontré un groupe de français qui a appris notre histoire et qui a été sympa avec nous en nous proposant à manger. Enfin, le « gros camion » est arrivé (ce n’était qu’un petit tracteur).

Papa est parti avec eux pour essayer de récupérer la voiture, ils ont déjà mis 1h pour 10 km seulement. Pendant ce temps nous avons attendu des heures et des heures dehors, les espagnols nous ont aussi proposé à manger et vers 18h un camion est parti pour voir ce qu’il se passait et nous avons été accueillies par une dame qui travaille au parc car c’est dangereux de rester dehors à la tombée de la nuit (surtout dans un parc où il y a des animaux qui rodent). Cette dame a été très gentille avec nous : elle nous a proposées des chips, du thé et du fanta (c’est une tradition au Botswana d’offrir quelque chose aux gens qu’on accueille).

Au bout d’un moment papa et les rangers sont rentrés, ils nous ont raconté qu’ils n’avaient pas pu libérer la voiture, ils ont quand même vu un troupeau de buffles et une hyène et nous avons donc dû trouver un endroit où dormir. Nous sommes retournés à la ville la plus proche : Maun à 1h20 du parc à l’arrière du pick-up ouvert et nous avons eu très froid (papa avait reussi à récupérer un duvet qui était dans la voiture et quelques affaires dans une valise).

 Arrivés à Maun nous nous sommes retrouvés au même hôtel que la fois où nous avions campé à Maun. Et ce matin, papa est reparti avec les rangers pour essayer de récupérer la voiture…

 Lena et Cléo.

 

Quelques commentaires d’Isa pour éclairer cette mésaventure…

Les filles ont tenu à raconter elles-mêmes cette journée. Voici ma version des faits : ceux qui connaissent Fred savent qu’il a l’âme d’un aventurier, mais qu’il manque parfois de réalisme : ce qui nous est arrivé hier en est un exemple type : moi : « non, non, on n’y va pas, ça craint », les filles : « non papa, on fait le tour, et si on reste bloqués ? », Fred « mais non, ça va passer, allez, on tente ! » et 10 secondes plus tard, nous étions bloqués avec de l’eau qui entrait par toutes les portes de la voiture… gros stress des enfants tous en pleur, Fred penaud, moi le ventre retourné de trouille… on en menait pas large. Il était 8h20. Nous sommes restés ainsi 3h dans la voiture pour attendre que 2 rangers arrivent, prévenus par un groupe d’Espagnols qui par bonheur passait à côté (sinon, on aurait passé la journée là-bas car même en sortant de la voiture, on n’aurait jamais pu retourner à l’entrée par peur de tous les animaux sauvages qui vivent là-bas et que nous avions rencontrés).

Pas angoissés du tout, les 2 rangers concluent rapidement qu’il va être difficile de sortir la voiture. Nous rentrons tous à l’entrée principale du parc d’où ils nous apprennent qu’ils ont appelé un camion en renfort qui doit arriver « as soon as possible ». 3h plus tard…, c’est un petit tracteur que nous voyons arriver. Avant de repartir, tous prennent le temps de manger, bref, ils ne repartent qu’à 16h et tenteront pendant plusieurs heures de débloquer la voiture, sans succès. La journée a été très longue pour nous, à attendre une issue positive à cette galère, sans pouvoir rien faire pour aider, et pas habitués à autant de zénitude face à une telle situation. Nouveau drame lorsque Fred rentre penaud à 20h : les filles craquent malgré l’hospitalité de Néo qui nous a accueillie chaleureusement chez elle : elles ont faim, ne savent pas où elles dormiront ce soir. Fred et moi discutons avec les hommes qui étaient intervenus et nous décidons de rentrer sur Maun, où nous aurons plus de chance de trouver un logement libre. Nous avons finalement été bien logés, mais pour Fred et moi, la nuit a été un peu tourmentée : comment on va retrouver la voiture ? Et nos affaires dans le coffre, elles vont être trempées, et les cours des filles, si ça a pris l’eau, comment faire l’école ? Combien ça va nous coûter cette histoire ?

Bref, RDV ce matin entre 8 et 9h pour retourner là-bas, le gars arrive bien sûr à 9h45 et nous dit : « je cherche un engin pour sortir la voiture, je reviens vous chercher, mais peut-être à 9, 10 ou 11h (il ne savait donc pas que c’était déjà presque 10h !) ». Bref, Fred est reparti vers 12h15 et à 19h, heure où j’écris, il n’est toujours pas rentré, je ne sais toujours pas si la voiture a été débloquée, et nous n’avons toujours pas récupérer nos affaires. Mais quand même, on a pu prendre des douches et même des bains, dans une vraie salle de bain, ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé !

 Suite des aventures et des galères des Michalec peut-être demain…

 Isa