Archives quotidiennes : 18 mai 2012

La cité inca « perdue » de Machu Picchu

Pour qui voyage en Amérique latine, ce site est souvent considéré comme le clou du périple. Située dans un lieu à la fois mythique et spectaculaire, cette cité représente le site archéologique le plus célèbre du continent.

Certains y viennent à pied via le Chemin de l’Inca, trek difficile de quatre jours au départ d’Ollantaytambo, d’autres font l’aller-retour dans la journée depuis Cuzco : chacun son style.

Nous prendrons un peu plus de temps, et ce n’est d’ailleurs pas si simple d’accéder à cette célèbre cité :

Il faut d’abord s’assurer d’avoir des billets d’entrée : en effet, afin de limiter l’impact des visites sur le site, seuls 2 500 personnes peuvent y accéder chaque jour (2 500, c’est déjà beaucoup !).

Ensuite, il faut être sûr d’avoir un billet de train pour rejoindre Aguas Calientes, petit village point de départ des visites. Et là, on sent le poids du Machu Picchu dans l’économie touristique du pays : pour faire 1h20 de trajet en train, les prix peuvent atteindre 270 ….. pas Sols, mais dollars US ! De toute façon, pas le choix, puisqu’aucune route ne vient jusqu’ici !

Enfin, le jour J, il faudra patienter pour emprunter l’un des nombreux bus payants (encore 17 USD) qui transportent les touristes au sommet de la montagne.

Je ne vous parle pas des tentatives d’escroquerie des restaurateurs qui vous inventent des taxes spéciales liées au site et qui l’annulent dès que vous leur montrez que vous n’êtes pas dupe !

Bref, le Machu Picchu, c’est magique, mais dommage que la pression sur les touristes soient aussi « pesante » : certes financièrement, mais aussi dans la qualité des prestations des restaurants, de l’hôtel et surtout dans les relations peu aimables que l’on a au final avec les habitants.

Mais après tout ce blabla, vous voulez des photos ? Alors c’est parti pour les clichés !

Voici l’image classique du Machu Picchu :

Fred est monté seul dès six heures du matin au sommet qui fait face au site pour avoir un maximum de hauteur.

Ce que l’on connaît moins, c’est ce qu’il y a autour : d’immenses terrasses agricoles aménagées sur les parois de la montagne.

Et si ces terrasses sont parfaitement bien entretenues, ce n’est pas grâce aux jardiniers, mais aux lamas qui viennent sur place et qui tondent la pelouse à longueur de journée. Pour ma part, pas d’incident à déplorer ce jour-là avec cette espèce !

On trouve aussi une grande Place Sacrée, des vestiges de temples et de maisons.

Mais si les techniques de construction Inca sont reconnues (une taille parfaite, ne nécessitant aucun mortier pour tenir les pierres entre elles), il apparaît clairement sur le site que la restauration régulièrement entreprise n’est pas faite selon cette technique ancestrale.

Il n’en demeure pas moins que cet endroit est magique et que sa situation est incroyable : au sommet d’une montagne, elle-même coincée entre d’autres sommets aussi inhospitaliers les uns que les autres pour l’homme. Et entre ces montagnes coule un torrent coincé au fond d’une Vallée étroite et sinueuse.

Pas étonnant que le Machu Picchu soit resté inconnu jusqu’au début du XXème siècle ! Les spécialistes sont d’ailleurs partagés entre deux hypothèses : certains pensent que le site a été créé lors des dernières années de l’Empire Inca afin d’affirmer leur pouvoir face aux ennemis espagnols. D’autres pensent que la cité avait déjà été abandonnée lors de la conquête espagnole.

Le mystère perdure, ce qui renforce encore son intérêt …

A bientôt, Isa