Frédéric Michalak est allé chez les Lolos noirs ? (cf émission tv « rendez-vous en terre inconnue »). Frédéric M——c se rend chez les Thaïs blancs.
Après Cat Ba, nous allons d’abord à Ninh Binh. Au programme, école et découverte des paysages alentours. Nous retrouvons les formations karstiques typiques de la Baie d’Along … en version fluviale. Une promenade en barque de trois heures sur une rivière paisible est le moyen idéal pour s’immerger dans ce décor surprenant. Nous passons plusieurs grottes traversantes : il faut parfois baisser la tête et accepter l’obscurité.
Les filles qui conduisent nos embarcations manœuvrent avec une grande précision … Et pas seulement avec les mains …
Après ces quelques jours, nous partons pour notre découverte d’une minorité ethnique. Le Vietnam est composé de 54 groupes ethniques, bien différenciés dont les Vietnamiens, les plus nombreux. Les 53 autres groupes dits souvent « ethnies montagnardes » ou minorités, sont tenus à l’écart des structures économiques et politiques du pays, peut-être par volonté mais surtout par ostracisme de la part des dirigeants vietnamiens … A Hanoï, nous avions passé une soirée avec Perrine, un contact donne par Nadine. Ethnologue de formation, Perrine travaille pour l’association « Sourires d’enfants ».
http://sites.google.com/site/souriresenfants/
La mission de ‘sourires d enfants’ est de favoriser la scolarisation des enfants des minorités. Les relations entre ces minorités et le pouvoir vietnamien sont ambiguës : délaissement scolaire et mises en avant touristique. Nous pensons depuis plusieurs semaines à séjourner dans une de ces ethnies, mais où aller ? Entre les Hmong de Sapa complètement exposés et les Lolos noirs (par exemple) inaccessibles, nous choisissons d’aller trois jours chez des Thaïs blancs (des cousins de Thaïlandais) au village de Ban lac, près de Maï Chau dans les pré-alpes tonkinoises. Nous sommes accompagnés de Truong, notre guide qui parle anglais.
Une bonne demi-journée de voiture sur des routes de campagne défoncées, avec des tronçons à 15km/h, un col, une vallée perdue, et nous voici arrivés. L’habitat traditionnel est respecté : les maisons en bambou reposent sur des pilotis. Les maisons d’accueil ne sont certes pas très nombreuses, mais en nombre suffisant pour que l’artisanat local y soit largement mis en avant.
L’équipement cuisine et salle de bain est assez sommaire.
Près de la cuisine, il ne fait pas bon être un cochon …
… Ou un poulet … Marlène participe volontiers aux tâches paysannes …
Nous logeons ensemble dans une pièce complètement vide avec sept matelas qui reposent sur le plancher en bambou tressé.
On vit dehors, sous les maisons, à quelques mètres des rizières. Ce village, c’est la campagne avec les canards, les chiens, les vaches, les charrettes et … assez peu de scooters …
Lors d’une promenade dans les alentours du village, je pose des questions à Truong notre guide vietnamien pour en savoir plus sur les conditions de vie des Thaïs blancs. Pour lui, tout va bien dans le meilleur des mondes. Qu’en est-il dans la réalité ? Les gens, chez qui nous logeons (des Thaïs blancs) parlent très mal anglais et ne s’intéressent pas à notre présence. Comme beaucoup d’autres touristes, nous ne sommes que de passage.
L’essentiel semble être que nous passions du bon temps. Alors c’est ce que nous faisons.
La nourriture est excellente : les meilleurs nems depuis notre arrivée au Vietnam. La sérénité des lieux provoque chez Marlène un talent subit pour le dessin au crayon. Elle se débrouille bien non ?
Pour que la soirée complète, nous assistons à un spectacle de danses. Les jeunes quittent leur jeans et leurs chaussures nike pour enfiler les tenues colorées traditionnelles.
Nous passons vraiment un super moment. La fin du spectacle est participative. Sur la « bamboo dance », il faut faire attention de ne pas se faire pincer les pieds.
Les Thaïs entonnent enfin une très surprenante chanson qui clame « Vietnam ! Ho Chi Minh ! Vietnam ! Ho Chi Minh ! ». Et pour conclure ce bel échange, rien de mieux que de partager une boisson : dans cette jarre, nous sirotons un alcool de riz à l’aide de pailles … en bambou …
Fred